Des drones mystérieux ont été repérés au-dessus d'une base militaire stockant des armes nucléaires américaines.
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Des drones mystérieux ont été repérés près de la base aérienne belge de Kleine Brogel, où sont stockées des armes nucléaires américaines, faisant craindre une potentielle opération d'espionnage.
Le ministre belge de la Défense, Théo Francken, a confirmé que des drones avaient pénétré dans l'espace aérien de la base en deux vagues, dans la nuit de samedi à dimanche.
La première opération impliquait des drones plus petits, qui auraient testé les fréquences radio de la base, suivie de drones plus gros destinés à « déstabiliser la zone et les personnes », a déclaré Francken.
« Cela ressemble à une opération d'espionnage. Par qui, je ne sais pas », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision publique RTBF.
Le ministre de la Défense a ajouté que les drones semblaient cibler des sites sensibles, notamment des F-16 et des munitions, et que ces incidents faisaient l'objet d'une enquête .
« Ce n'est pas un drone qui a survolé la base militaire par hasard. Il était là depuis longtemps, donc il servait assurément à espionner », a déclaré Francken.
Les États-Unis stockent environ 10 à 20 bombes nucléaires B61 sur la base aérienne de Kleine Brogel, qui joue un rôle clé dans la stratégie de dissuasion nucléaire de l'OTAN en Europe et abrite des avions de chasse F-16, selon le site web de la base.
Le site indique que ces avions devraient être remplacés dans les années à venir par le F-35A, le plus récent chasseur de cinquième génération de l'US Air Force.
Les États-Unis stockent environ 10 à 20 bombes nucléaires B61 sur la base aérienne de Kleine Brogel.
Le ministre belge de la Défense, Théo Francken, a confirmé que des drones avaient pénétré l'espace aérien de la base en deux vagues, dans la nuit de samedi à dimanche. La première vague concernait des drones de petite taille. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
« Il ne s'agissait pas d'un simple survol, mais d'une attaque manifeste visant Kleine Brogel », a déclaré Francken. « On ignore pour l'instant qui est responsable des observations de drones. »
Les États-Unis possèdent environ 200 armes nucléaires tactiques, dont la moitié environ est positionnée en Europe . Une centaine d'entre elles seraient déployées dans cinq pays membres de l'OTAN, notamment la Belgique, l'Allemagne et la Turquie.
Contrairement aux armes nucléaires stratégiques, les armes tactiques sont destinées à être utilisées sur le champ de bataille ou dans une région géographique limitée.
La base aérienne de Kleine-Brogel a participé au dernier exercice nucléaire annuel de l'OTAN, Steadfast Noon, qui s'est tenu le mois dernier.
Ces observations de drones surviennent dans un contexte de préoccupations persistantes concernant la sécurité de l'espace aérien en Europe.
Ces derniers mois, le continent a été le théâtre de rencontres tendues entre avions de chasse, d'observations inexpliquées de grands drones et d'actes de perturbation délibérés qui ont affecté des aéroports importants.
En septembre, des drones ont été signalés au-dessus de plusieurs installations militaires au Danemark, et des vols à l'aéroport de Gran Canaria en Espagne ont été déroutés suite à une activité similaire de drones.
Le mois dernier encore, des drones sont apparus au-dessus de l'Allemagne, provoquant la fureur de la chancelière du pays, qui a accusé la Russie de mener une « guerre hybride ».
Les États-Unis possèdent environ 200 armes nucléaires tactiques, dont la moitié environ est positionnée en Europe. Une centaine d'entre elles seraient déployées dans cinq pays membres de l'OTAN, dont la Belgique, l'Allemagne et la Turquie.
Les forces de l'OTAN ont abattu un drone non identifié près d'une base utilisée par les troupes américaines en Estonie, à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, le mois dernier.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a imputé au président Vladimir Poutine l'incursion de drones de reconnaissance qui a perturbé l'aéroport de Munich et laissé plus de 10 000 passagers bloqués .
Des vols ont été annulés pendant la Journée de l'unité allemande, alors que Munich se préparait pour le dernier week-end de l'Oktoberfest, qui attire chaque année plus de six millions de visiteurs.
« Il mène une guerre informationnelle contre nous. Il mène une guerre militaire contre l'Ukraine, et cette guerre est dirigée contre nous tous », a déclaré Merz à la chaîne NTV.
Deux drones ont été repérés près du camp Reedo, où est basé le 5e escadron du 7e régiment de cavalerie de l'armée américaine, le 17 octobre.
L'un a été abattu par un fusil anti-drone, tandis que le second a réussi à s'échapper.
Liis Vaksmann, porte-parole des Forces de défense estoniennes, a déclaré : « Les alliés ont détecté des drones volant à proximité immédiate de la base militaire de la 2e brigade d'infanterie à 16h30 le 17 octobre, dont l'un a été abattu à l'aide d'un fusil anti-drone. »
Des équipes militaires et policières ont recherché l'épave, mais n'ont pas réussi à la localiser.
L'Estonie, considérée comme l'un des membres les plus vulnérables de l'OTAN, accueille des troupes américaines et britanniques dans le cadre de la force de dissuasion de l'alliance.
Le ministre des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a déclaré que l'OTAN devait être prête à intercepter et à abattre tout aéronef violant l'espace aérien allié.
« Le message doit être sans équivoque : toute violation future se verra répondre, y compris, si nécessaire, par l'interception et la destruction des aéronefs intrus », a-t-il déclaré.
« Il ne s'agit pas seulement de défendre les frontières de l'Estonie , il s'agit de défendre les frontières de l'OTAN. »
Daily Mail
