Sanry-sur-Nied. L’attelage, une discipline « encore méconnue » à cheval entre agilité et rapidité

Plusieurs voitures se sont garées sur un champ, à proximité de Sanry-sur-Nied. On y retrouve des remorques à chevaux, et quelques tentes, mais surtout un parcours d’obstacles. L’heure est au concours d’attelage. Pour cette deuxième édition, un ou deux chevaux tirent des cavaliers venus de toute la Lorraine, ainsi que du Luxembourg. C’est l’Association Lorraine Attelage (ALA) qui est à l’origine des festivités.
La journée s’est organisée autour de deux événements. Dans la matinée, les cavaliers ont pu profiter d’une balade sans enjeu, balisée sur 8 ou 16 kilomètres. Mais avec l’après-midi, l’heure était à la performance avec un parcours d’obstacles à franchir pour les douze équipages engagés.
« On est sur l’organisation de l’événement depuis jeudi matin. Heureusement, je peux compter sur l’aide de cinq à dix bénévoles », confie Émeline Brun, secrétaire pour l’ALA, dont le siège est à Blénod-lès-Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle.

Douze équipes ont fait le déplacement depuis la Lorraine et le Luxembourg pour participer à ce concours d’attelage. Photo Gilles Wirtz
Dans une ambiance détendue avec un public acquis à la cause, divers chevaux ont tiré une calèche. « On retrouve des poneys, comme des chevaux de selle ou de trait. Chacun a sa particularité et ses atouts », indique Émeline Brun.
Sur les calèches, est installé un meneur aux rênes, accompagné d’un groom qui assure les arrières. Le rôle de ce dernier est d’assurer l’équilibre dans les manœuvres parfois tendues. En plus des passages entre les plots, dont le contact fait tomber une balle de tennis et des points de pénalité, l’organisatrice a ajouté au parcours des techniques de randonnée équestre de compétition (Trec), comme des demi-tours, des marches arrière, ou encore un tour à 360 °C. « L’attelage est une discipline encore assez méconnue, mais il y a un peu de monde aujourd’hui », constate Émeline Brun.
Ils sont en effet une trentaine à avoir fait le déplacement, comme Arnold venu de Maizeroy en totale découverte. Ce photographe amateur ne rate pas une occasion de prendre un beau cliché : « Il y a pas mal de cavaliers qui passent devant chez moi, et j’ai su qu’il y avait un concours d’attelage ici. Ça me fait plaisir de venir et de prendre des photos, que je pourrai donner aux participants. »

Benjamin Hillard et Jessie Gil ont fait le déplacement depuis les Vosges pour le concours d’attelage de Sanry-sur-Nied. Photo Gilles Wirtz
De l’autre côté des barrières, Benjamin Hillard achève son parcours, épaulé par sa groom, Jessie Gil. Avec leur cheval de race polonaise Wielkopolski, le duo est venu des Vosges, du côté de Neufchâteau. Le cavalier est satisfait de l’exercice : « Ça va, on est contents. Ça s’est bien passé. » En vingt ans, le trentenaire a appris à dompter l’attelage et ses spécificités. Il y trouve « de belles sensations ». Exerçant pour le loisir, « c’est avant tout un rapport de confiance avec le cheval. Il faut être coordonné, notamment avec son groom qui doit être agile et rapide », précise-t-il avant de rejoindre son véhicule. L’heure est maintenant venue de regarder et d’échanger avec les autres équipes.
Le Républicain Lorrain