Fin de vie : changement de présidente mais pas de ligne à la tête de la SFAP, le lobby des soins palliatifs

« La tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de monsieur Seguin » : Claire Fourcade s’est plu à s’identifier à la « Blanquette » des Lettres de mon Moulin au début de son dernier discours de présidente, jeudi 19 juin, de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). Devant 3 000 soignants et bénévoles participant au congrès annuel de cette société savante, à Lille, cette médecin de soins palliatifs de l’hôpital privé du Grand Narbonne (Aude), « fille du Sud et de la garrigue », a officialisé sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat après un quinquennat à la tête de la SFAP, record de durée battu.
Son départ était prévu depuis plus d’un an. Mais il intervient à peine plus de trois semaines après le vote en première lecture, à l’Assemblée nationale, le 27 mai, de la proposition de loi instaurant un « droit à l’aide à mourir ». Un texte contre lequel Claire Fourcade se sera battue comme « la biquette de Daudet », au nom de l’opposition de la communauté médicale des soins palliatifs à l’idée de « devoir donner la mort » à un patient, fût-ce à sa demande et dans le cadre de la loi.
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