Exposition au soleil : « Sun-tattoo », « burn-lines » ou « tan-lines »… Le ministre de la Santé alerte sur ces tendances dangereuses

« Se brûler la peau volontairement pour une vidéo TikTok ou Instagram : voilà ce que je vois depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux avec les sun-tattoos, les burns-lines et les tan-lines », explique Yannick Neuder dans une vidéo publiée sur plusieurs réseaux sociaux. « Votre peau, c’est votre vie, vous n’en avez qu’une, ne la sacrifiez pas pour 30 secondes de buzz », dit-il.
❌ Sun-tattoo, burn-lines, tan-lines… ne sacrifiez pas votre peau pour 30sec de buzz !
C’est très dangereux, je vous explique tout ! ⤵️ pic.twitter.com/6UQqUAbqiQ
— Dr. Yannick Neuder (@yannickneuder) July 28, 2025
Ces tendances - surtout promues dans des vidéos anglophones - consistent à ne pas s’appliquer de protection solaire pour obtenir des marques de bronzage très délimitées ou invitent à dessiner un motif avec de la crème solaire pour garder une trace, s’apparentant à un tatouage éphémère.
« S’exposer au soleil sans crème, ni aucune protection, parfois même avec des huiles ou du monoï, se faire un tatouage éphémère sur la peau en prenant un coup de soleil : il faut arrêter tout ça, c’est très dangereux », prévient le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins.
L’exposition aux rayons UV est en effet le principal facteur des cancers cutanés. Chaque année, en France, de 141 200 à 243 500 cancers de la peau sont diagnostiqués, dont 112 960 à 194 800 provoqués par une exposition excessive aux UV, selon Santé publique France. « On sait que les coups de soleil chez les enfants augmentent très significativement le risque de cancer à l’âge adulte, le risque de mélanome », insiste Yannick Neuder.
Dans sa campagne de prévention avant l’été, l’Institut national du cancer (INCa) a précisé qu’il n’existe pas de « bronzage sain ». « Ce dernier constitue une agression pour la peau, signe d’une réaction qui s’enclenche contre les dommages provoqués par les UV, naturels ou artificiels. Une peau bronzée indique donc que l’ADN a subi des dommages », souligne l’Institut.
SudOuest