Chikungunya : 2 cas autochtones détectés en métropole, voici les derniers chiffres en France, à la Réunion et à Mayotte

Le nombre de cas de chikungunya continue d'augmenter en France. Depuis le début de l'année, plus de 1 500 cas ont été détectés en France métropolitaine, dont près de 600 rien que depuis le 1er mai, début de la période de surveillance renforcée. Les deux années précédentes, seulement une trentaine de cas avaient été déclarés. Les trois régions les plus touchées sont : Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France et Nouvelle-Aquitaine. Si la presque totalité des cas ont été importés, deux cas autochtones, donc contractés sur le territoire, ont été déclarés en deux semaines en métropole en 2025.
Il s'agit des cas "les plus précoces jamais identifiés pour des cas autochtones au cours de la saison d'activité du moustique vecteur" du chikungunya, d'après le dernier bilan de Santé publique France publié ce 18 juin 2025. Un premier cas autochtone a été détecté le 11 juin 2025 dans le Var, d'après l'Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. L'ARS a assuré dans un communiqué que "des mesures immédiates sont mises en œuvre pour limiter tout risque de propagation", notamment une opération de démoustication.
Le deuxième cas autochtone de chikungunya de l'année en métropole a été détecté dans l'Hérault, dans la commune de Prades-le-Lez. Heureusement "l'état de santé de la personne malade n'inspire pas d'inquiétude", d'après un communiqué de l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Occitanie publié le 16 juin 2025. L'Agence demande aux "personnes ayant fréquenté la commune de Prades-le-Lez et ayant présenté des signes évocateurs du chikungunya depuis début mai, sont invitées à consulter leur médecin traitant". Il peut s'agir de différents symptômes : fièvre, douleurs articulaires et musculaires, nausées et vomissements, fatigue, douleur aux yeux, boutons rouges sur la peau...
Quels sont les derniers chiffres de l'épidémie à la Réunion et à Mayotte ?L'épidémie de chikungunya se termine à la Réunion mais a débuté à Mayotte. Le territoire est passé en phase épidémique le 27 mai 2025, d'après Santé publique France. L'institut signale une "transmission intense et généralisée du virus" à Mayotte. 560 cas ont pour l'instant été détectés, et ce bilan devrait rapidement augmenter puisque "la dynamique épidémique se poursuit" selon Santé publique France. Cinq personnes ont été hospitalisées.
A la Réunion, une baisse des indicateurs de l'épidémie est observée depuis fin avril. L'épidémie y est désormais "de faible intensité", même si le virus y circule toujours et que "des cas sont encore confirmés" d'après le dernier bilan de Santé publique France publié le 18 juin. Près de 54 000 cas ont été déclarés sur l'île depuis le début de l'année. L'épidémie de chikungunya a provoqué le décès de 27 personnes au total, qui avaient "essentiellement" plus de 65 ans et des comorbidités.
Comment se protéger du chikungunya ?Il existe un vaccin contre le chikungunya. Mais alors qu'une campagne de vaccination contre le chikungunya avait été lancée début avril à la Réunion, elle a été stoppée à peine un mois plus tard pour une partie de la population. Les autorités sanitaires ont pris cette décision le 26 avril à la suite d'"effets indésirables graves" survenus chez trois personnes âgées de plus de 80 ans après avoir été vaccinées. L'une d'entre elles est décédée. Les autorités sanitaires ont donc retiré "de la cible vaccinale les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités", et ce "sans délai". Les 18-64 ans qui présentent des comorbidités peuvent eux toujours se faire vacciner.
En dehors de la vaccination, le seul moyen de se protéger de la maladie est d'éviter de se faire piquer par les moustiques grâce aux répulsifs, aux moustiquaires et en portant des vêtements longs et amples. Il est recommandé de surveiller une éventuelle apparition de symptômes aux personnes qui habitent, se rendent ou reviennent de la Réunion.
Les personnes fragiles doivent être particulièrement vigilantes, notamment celles qui souffrent de maladies chroniques, mais aussi les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, et désormais les plus de 65 ans, chez qui la vaccination n'est pas recommandée. La maladie peut en effet être grave chez ces personnes. Il n'existe aujourd'hui pas de traitement spécifique contre le chikungunya. Les seuls traitements disponibles sont symptomatiques, notamment le paracétamol. Une partie de la population est déjà immunisée contre le chikungunya suite à la dernière épidémie en 2005-2006, qui avait touché environ 260 000 personnes. Depuis le début de l'année 2025, près de 50 000 cas ont été confirmés à la Réunion.
L'Internaute