Chute de 20 % des revenus : Majorque est confrontée à une baisse des locations de transats

De nombreuses chaises longues restent vides à Majorque cet été. Plusieurs raisons expliquent cette tendance inquiétante.
- Dans la vidéo : Freddy (18 ans) passe un mois à Majorque, mais ne réserve jamais d'hôtel
Ce qui était autrefois une denrée rare sur l'île de Majorque, très prisée des vacanciers, reste aujourd'hui souvent inutilisé : les chaises longues. C'est ce qu'a annoncé l'association Adopuma, groupe de défense des prestataires de services de plage, dans le Mallorca Magazine .
En juillet, les revenus de la vente de transats ont chuté de 20 % par rapport au même mois de l'année précédente. Cette baisse s'explique principalement par la hausse des coûts d'exploitation, le coût élevé des vols et des hôtels, et par le fait que les vacanciers eux-mêmes ne souhaitent plus s'offrir de prestations supplémentaires sur la plage.
Après un mois de mai pluvieux, qui limitait déjà l'utilisation des services de plage, « il n'y a pas eu de reprise et le mois de juillet s'est terminé en perte », a expliqué Onofre Fornés, président de l'association, selon Canal 4. Le problème est particulièrement visible dans des zones comme Playa de Muro ou Can Picafort, au nord de Majorque .

Même le week-end, lorsque de nombreux vacanciers affluent sur les promenades en bord de mer, de nombreuses chaises longues restent vides. Cela ne s'était pas produit depuis la pandémie de coronavirus, affirment certains habitants. En conséquence, certains propriétaires réduisent déjà leurs horaires d'ouverture quotidiens, voire renvoient leurs employés chez eux plus tôt.
Ce déclin affecte un secteur « créateur de milliers d'emplois directs et indirects chaque année », a souligné Fornés, selon Canal 4. La municipalité de Majorque a réagi en annonçant une réduction de 20 % du nombre de transats disponibles l'année prochaine. La raison officielle invoquée est de permettre aux habitants de disposer davantage de serviettes.
- Des prix d'hôtel nettement plus élevés : de nombreux vacanciers déclarent devoir désormais payer le double pour le même hébergement. En haute saison, même les hôtels de milieu de gamme sont à peine abordables.
- Manger au restaurant devient un luxe. Les sorties au restaurant sont nettement plus chères qu'avant. Certains touristes y renoncent complètement et préfèrent cuisiner eux-mêmes, pour des raisons de coût.
- « Le luxe plutôt que l'art de vivre » : les restaurants, autrefois lieux de rencontre des locaux, sont de plus en plus remplacés par des concepts exclusifs et coûteux. Pour beaucoup, cela ternit l'authenticité de l'île.
- La hausse des prix des vols pèse sur les budgets vacances . Quiconque se rend à Majorque doit également débourser plus d'argent pour le voyage, une somme qui disparaît ensuite une fois sur place.
- Les voyageurs dépensent globalement moins. Malgré une forte affluence touristique, les restaurants et les prestataires de services signalent une baisse significative de leurs revenus. La tendance est aux vacances économes, avec des sandwichs maison plutôt que des repas au restaurant.
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