Une mauvaise habitude suivie par 18 millions d'Américains liée à une augmentation alarmante de la schizophrénie

Publié | Mis à jour
Les 18 millions d’Américains qui consomment du cannabis quotidiennement ont considérablement augmenté leurs risques de développer la schizophrénie, un trouble mental grave pouvant entraîner la mort.
Ces conclusions sombres proviennent d’un nouveau rapport du Journal de l’Association médicale canadienne qui a révélé que les patients nécessitant une hospitalisation en raison de problèmes de santé liés au cannabis étaient 14 fois plus susceptibles de développer une schizophrénie dans les trois ans.
Ces symptômes peuvent aller de symptômes psychiatriques graves tels que la paranoïa ou des crises de panique à une surdose de THC, le composé psychoactif du cannabis qui donne aux consommateurs sa sensation de « high » caractéristique.
Les chercheurs ont découvert que le risque de schizophrénie était 241 fois plus élevé chez les personnes nécessitant une hospitalisation pour une psychose induite par le cannabis.
Ce trouble mental temporaire déclenché par la consommation de cannabis provoque des hallucinations , des délires et une pensée désorganisée.
Le rapport a révélé que la principale cause de ce risque majeur pour la santé était l’augmentation significative des niveaux de THC dans le cannabis, qui sont passés de seulement 4 % il y a 20 ans à 20 % aujourd’hui.
Le Dr Nicholas Fabiano de l’Université d’Ottawa a déclaré : « Le cannabis des années 2000 n’est pas le même qu’en 2025. »
Bien que la schizophrénie en elle-même ne soit pas une maladie mortelle, elle peut conduire à des situations mettant la vie en danger, car ces patients présentent un risque plus élevé de mourir par suicide en raison de symptômes graves tels que la dépression.
Un nouveau rapport a révélé un lien inquiétant entre la consommation de cannabis et le développement de troubles de santé mentale (Image de stock)
Les consommateurs réguliers de cannabis hospitalisés pour exposition au THC étaient 14 fois plus susceptibles de développer une schizophrénie dans les 3 ans (Image de stock)
Le nouveau rapport du CMAJ regroupe les résultats de cinq études distinctes sur la consommation de cannabis au Canada.
Ces études comprenaient des données recueillies dans le cadre d’une vaste étude démographique menée en Ontario auprès de 9,8 millions de personnes.
Cet ensemble de données spécifique a aidé les chercheurs à découvrir le lien croissant entre les problèmes de santé induits par le cannabis et la schizophrénie.
Les auteurs de l’étude ont averti que la puissance plus élevée du cannabis aujourd’hui montrait un lien direct avec le risque de psychose, en particulier chez les jeunes consommateurs, les hommes et les personnes ayant des antécédents de troubles de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété.
Au total, le rapport révèle qu'environ 0,47 % des consommateurs de cannabis finissent par présenter des symptômes de psychose, soit environ un consommateur sur 200.
Cependant, jusqu’à 76 % des personnes qui ressentent ces symptômes pendant plus de 24 heures finissent par avoir besoin de soins d’urgence, ce qui fait monter en flèche leurs risques de développer une schizophrénie.
La schizophrénie est traitée par une combinaison de médicaments antipsychotiques, de thérapie et de soutien.
Les antipsychotiques, comme la rispéridone et l'olanzapine, peuvent aider à gérer les symptômes tels que les hallucinations et les délires en équilibrant les substances chimiques du cerveau. Une thérapie, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), peut aider les patients à gérer les symptômes et à améliorer leur fonctionnement quotidien.
Environ 18 millions d'Américains déclarent consommer quotidiennement des produits à base de cannabis (Image de stock)
Quant aux consommateurs réguliers de cannabis qui n'ont pas développé de problèmes de santé mentale, les auteurs de l'étude ont déclaré qu'il existe un moyen définitif de réduire leur risque : arrêter de consommer du cannabis.
De plus, le rapport avertit que continuer à consommer du cannabis après un premier épisode de psychose entraîne un risque accru de réapparition des symptômes.
La consommation de cannabis, en particulier de produits à forte puissance contenant plus de 20 % de THC, peut provoquer chez certaines personnes de graves nausées et vomissements.
Un rythme cardiaque rapide, des douleurs thoraciques qui imitent une crise cardiaque ou un évanouissement peuvent également survenir et nécessiter une visite urgente à l'hôpital.
Un surdosage de THC, notamment dû à la consommation de produits comestibles ou à l’utilisation de vapoteuses, peut entraîner une confusion extrême, une agitation ou une perte de coordination, autant de facteurs qui peuvent augmenter le risque d’accident grave.
Parmi les consommateurs souffrant de problèmes de santé mentale préexistants, les problèmes de santé liés au cannabis peuvent inclure une aggravation des symptômes d’anxiété ou de dépression, tels que de graves sautes d’humeur ou des pensées suicidaires.
Le statut du cannabis aux États-Unis est complexe depuis des années, l'usage récréatif étant légal dans 24 États et à Washington DC, et l'usage médical autorisé dans 38 États à partir de 2025.
Cependant, il reste une drogue de l'annexe I au niveau fédéral, classée comme hautement dangereuse et sans usage médical accepté.
L’administration Biden a proposé de déplacer le cannabis vers l’annexe III en mai 2024, reconnaissant son potentiel en tant que traitement médical, mais une audience de janvier 2025 a été annulée, laissant la décision à l’administration Trump.
Daily Mail