Le « voleur » le plus intelligent de la nature... Vole les capacités de sa proie

La nature regorge de mécanismes évolutifs qui ont déconcerté les chercheurs, et une nouvelle étude publiée par l’Université de Harvard a détaillé l’un des exemples les plus incroyables.
Elysia crispata, un escargot de mer surnommé « laitue frisée », peut littéralement voler les capacités de sa proie et les utiliser pour sa propre survie.
Lorsque cet escargot de mer se nourrit d'algues, il ne digère pas les chloroplastes, ces micro-moteurs qui permettent aux algues de convertir l'énergie solaire en nourriture. Il sépare soigneusement ces chloroplastes et les stocke dans des sacs spéciaux à l'intérieur de son corps, appelés kleptosomes.
Il transporte ensuite ces chloroplastes volés à la surface de sa peau, leur permettant ainsi de capter la lumière du soleil comme une plante. Cela permet à l'escargot de produire de l'énergie (ATP) par photosynthèse. Cela lui permet de survivre même lorsque la nourriture se fait rare pendant de longues périodes.
Établit une relation symbiotiqueDes recherches ont également montré l'existence d'une relation symbiotique entre l'escargot et les chloroplastes qu'il dérobe. L'escargot offre aux chloroplastes un refuge pendant une période pouvant aller jusqu'à un an, tandis que ces derniers produisent continuellement des nutriments. Cependant, en cas de famine prolongée, l'escargot digère ces chloroplastes stockés en dernier recours.
Ce mécanisme de survie fait d’Elysia crispata l’une des créatures les plus intrigantes de la planète.
Cette capacité d'Elysia crispata est d'une importance capitale pour la communauté scientifique, car elle illustre parfaitement la théorie de l'endosymbiose, apparue il y a des millions d'années et ayant conduit à l'émergence de formes de vie complexes. Tout comme cet escargot vole les chloroplastes, on pense que les organismes primitifs ont volé les mitochondries productrices d'énergie de leurs proies et les ont incorporées dans leurs propres cellules.
En conséquence, cet escargot de mer « alimenté par l’énergie solaire » n’est pas seulement une créature inhabituelle, mais offre également une fenêtre unique sur les processus évolutifs les plus fondamentaux de la vie.
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