Julio Iglesias, le cas Lucio, Menem et Florencia Bonelli, parmi les 20 nouveaux livres du mois d'août

Août débute par un événement historique : Mafalda et l'ensemble des œuvres de Quino changent d'éditeur et sont ajoutées au catalogue Penguin Random House, qui relancera les éditions de la célèbre bande dessinée. Le mois d'août s'achève par une série de titres qui promettent de marquer l'actualité littéraire : des parutions d'auteurs comme Gabriela Exilart, César González et Joan Didion . Florencia Bonelli, Ana María Shua et Fito Páez sont également de retour. Clarín présente les dix nouveautés incontournables.
Avec ce livre, Florencia Bonelli clôt la saga mettant en scène Diana, une femme marquée par les blessures de la guerre des Balkans. Dans ce volet, Mariyana Huseinovic lutte pour retrouver sa fille disparue, confrontée à des réseaux de trafic, à la corruption et au meurtre. Avec l'aide d'une ONG de lutte contre la pédophilie, elle se lance dans un ultime combat pour vaincre les fantômes de son passé. Un récit vibrant d'amour, de rédemption et de justice.
Dans son incursion poétique, Fito Páez teste le pouvoir du langage au-delà de la musique. À travers le vers libre et une perspective introspective, le musicien explore la voix intérieure, l'identité et l'art d'écrire sans partition. Un exercice lyrique qui confirme son talent au-delà de la scène.
Situé à Tandil en 1872, ce roman retrace un massacre survenu lors des célébrations du Nouvel An, lorsqu'une foule s'en est prise à des immigrants accusés d'usurpation de terres. Azucena Caballero, une jeune femme déterminée et courageuse, se retrouve prise au piège de la violence et doit affronter un présent implacable : prendre en charge sa famille, ses terres et son propre destin, dans une société qui punit aussi bien les étrangers que les femmes qui osent défier l'ordre établi.
Menem, Mon frère, le président, par Eduardo Menem. Photo : Avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
Avec l'autorité de celui qui fut non seulement le frère de Carlos Menem, mais aussi un proche collaborateur, Eduardo Menem retrace la vie de l'ancien président argentin, de son enfance dans la Rioja jusqu'à la fin de son second mandat. Réformes structurelles, décisions controversées, trahisons, campagnes et procès sont abordés en détail dans ce récit personnel, qui cherche à dresser le portrait de l'homme derrière l'homme politique et de celui qui a marqué une époque.
Mariana Komiseroff reconstitue le meurtre brutal de Lucio Dupuy en 2021 avec un regard lucide et courageux. Loin de la morbidité, elle explore la maternité, l'idéologie et la violence. Utilisant les outils du journalisme narratif, elle soulève des questions dérangeantes et nécessaires sur les passions humaines et leurs limites.
Ce volume rassemble l'ensemble des microfictions écrites par Ana María Shua , figure emblématique du genre en espagnol. L'auteure démontre sa maîtrise dans des textes extrêmement courts, d'une puissance et d'une beauté saisissantes. Un ouvrage essentiel pour les amateurs de récits minimalistes et précis.
Notes pour John, par Joan Didion. Photo : avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
Ce livre rassemble les notes que Joan Didion a conservées lors de ses consultations psychiatriques en 1999, sous la forme d'un journal adressé à son mari, John Gregory Dunne. Avec sa lucidité et son élégance habituelles, Didion évoque sa famille, sa maternité, son travail, sa culpabilité et son enfance dans un texte intime et révélateur. Notes pour John offre un aperçu d'une facette méconnue de l'auteure : vulnérable, introspective et déterminée à trouver un sens à sa vie en pleine crise.
L'Espagnol qui tomba amoureux du monde, d'Ignacio Peyró. Photo : Avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Julio Iglesias est le protagoniste de cette biographie littéraire écrite par Ignacio Peyró , qui aborde pour la première fois la culture populaire à travers un portrait qui dépasse la figure du latin lover mondial. De son adolescence marquée par la maladie à sa transformation en phénomène et mème mondial, le livre propose un voyage à travers sa vie, sa musique et son impact sur la culture espagnole et internationale, sur un ton à mi-chemin entre l'essai journalistique et la chronique littéraire.
Lame Luck, de César González. Photo : avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
Dans son deuxième roman autobiographique, César González raconte l'histoire d'« El Rengo Yeta », un adolescent enfermé dans un centre de détention pour mineurs après avoir été accusé d'avoir participé à un enlèvement. Là, au cœur de cellules où règne la loi du plus fort, le protagoniste doit survivre à la violence, à la solitude et aux stigmates de l'inégalité. Un récit saisissant de marginalisation, de prison et de fragilité émotionnelle dans un environnement qui ne laisse aucune place à la faiblesse.
Une ode aux chats transformée en texte sacré . Nai Osepyan élève la dévotion féline au rang de spiritualité, avec commandements, péchés et rituels. Mêlant ironie et ferveur, ce livre explore le lien affectif entre humains et chats avec humour, profondeur et passion mystique.
En plein deuil de son fils, l'écrivaine Alma Parsehyan se retrouve prise dans un tourbillon d'amour, de guerre et de rédemption. Entre l'Arménie, Jérusalem et la lutte de son mari pour sa survie, elle doit affronter sa culpabilité et ses désirs. Un roman sur la résilience, l'affection et les décisions qui changent le destin.
Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, d'Edgardo Scott (Interzona). Photo : Avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Avec un style sombre et captivant, Edgardo Scott propose un roman qui explore l'esprit d'un tueur en série comme métaphore de la société contemporaine. Le mal devient langage dans une histoire fragmentée et dérangeante, où désir, violence et exil émotionnel tracent un chemin vers l'abîme.
Entre essai, chronique et mémoires personnels, Federico Lorenz rassemble des moments où le monde semble s'être arrêté – ou s'être accéléré – pour révéler quelque chose. Un recueil de jours marquants qui ont forgé la mémoire de l'humanité, mêlés aux échos d'une expérience de vie.
La parole comme chant, lien et résistance. Dans ces textes, Dani Zelko et Caístulo , chef wichí, construisent une poétique ancestrale qui traverse la langue, la tradition orale et le territoire. Une œuvre qui transcende le langage conventionnel et propose une écoute radicale des autres espèces, des arbres et des rêves.
Loin des fantasmes sur l'autonomie de l'IA, Matteo Pasquinelli propose une perspective critique et marxiste : les algorithmes reproduisent les formes de travail et d'organisation sociale. Une lecture essentielle pour penser la technologie sous ses angles politique et matériel.
La mamacoca, de Libertad Demitrópulos. Photo : Avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Publié à titre posthume, ce roman de l'écrivaine née à Jujuy, Libertad Demitrópulos, est une œuvre féroce et poétique qui se déroule aux confins du nord de l'Argentine dans les années 1990. Avec une prose d'une grande force symbolique, l'auteure dépeint des personnages en marge : des passeurs, des meurtriers, des religieuses et des trafiquants qui franchissent la frontière physique et existentielle dans un territoire marqué par la violence, la religiosité ancestrale et la recherche désespérée de liberté.
Plus qu'un essai sur l'écriture, ce livre est un dialogue intime entre l'auteur et son ombre. Luis Mey expose avec une honnêteté brutale le processus créatif, le vide, les doutes et la persévérance qu'implique l'écriture. Une confession littéraire où le métier devient un acte vital.
La Main invisible derrière l'algorithme, par Esteban Magnani. Photo : avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Que se cache-t-il derrière les promesses qui accompagnent chaque avancée technologique ? Dans cet essai, Esteban Magnani remet en question le discours dominant autour de termes tels que blockchain, NFT, métavers et intelligence artificielle. Avec un regard critique, il décortique les stratégies marketing, les intérêts commerciaux et les effets sociaux des innovations numériques afin de comprendre la logique cachée qui anime la « main invisible » de l'algorithme.
Décès, funérailles, biographies posthumes et sports en Argentine aux XXe et XXIe siècles. Volume 1, par Pablo Scharagrodsky et César R. Torres (compilateurs). Photo : Avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
Cet ouvrage collectif analyse la construction et la transmission des significations autour de la mort de figures sportives telles que Jorge Newbery, Gatica, Monzón et Maradona. À travers des rituels funéraires, des discours posthumes et des biographies, les auteurs explorent la relation entre sport, nation, médias et mémoire. Une approche originale qui permet de lire l'histoire du pays à travers le prisme de ses idoles disparues.
Ce livre rassemble onze essais de Julián Herbert qui explorent l'écriture comme moyen de comprendre le monde. Faisant référence au bouddhisme zen, à la poétique cognitive et à l'intersection de l'intime et du collectif, l'auteur déploie un style agile, érudit et provocateur. L'essai en tant que genre devient ici un terrain de réflexion et de critique littéraire.
Clarin