Vidéo. Rochefort : le « Noé » a quitté l’arsenal et laisse la place à « L’Hermione »

Renaud Barillet veut faire du « Noé » un lieu hybride flottant, à la fois culturel et festif

Car cet entrepreneur culturel (1) a déjà son idée sur la destinée du « Noé ». Après avoir été un brise-glace de 61 mètres, construit en 1959 en Norvège et destiné à la grande pêche, puis un bateau de surveillance, un navire d’assistance pour les plates-formes pétrolières et enfin un studio flottant pour la télévision, Renaud Barillet veut en faire un lieu hybride flottant à la fois culturel et festif.

Dix mois de plus

Les deux années rochefortaises passent, mais depuis janvier 2025, le « Noé » est toujours là. Même si la forme de radoub est libre puisque « L’Hermione » n’est pas prête à revenir, l’ancien bateau de pêche doit repartir. La question de ce séjour prolongée est même mise sur la table du conseil communautaire. Les élus, à chaque fois, rassurent : le départ va venir. Il aura pourtant fallu attendre ce 4 novembre 2025, soit dix mois, pour le croire.

Dix mois pendant lesquels le « Noé » est resté dans la forme, mais sans animations à l’été 2025 et sans les bateaux-portes. Partis en maintenance au port de commerce en février 2025, ils devraient être remis en place sous peu. Renaud Barillet explique le retard : « Il a fallu obtenir l’autorisation pour le remorquage de notre bateau non navigant. Après les travaux de curage et les expertises de la coque, de la stabilité du navire et de la classification, le « Noé » était mieux disant qu’avant. » Le go pour le remorquage était donné, il fallait juste trouver la fenêtre météo pour la sortie jusqu’au port de commerce avec le service de lamanage. Et ce fut ce mardi 4 novembre.

En attendant « L’Hermione »

Ce sera une courte halte puisque le « Noé » devrait partir en Normandie mi-novembre. « Nous devons attendre une marée normale sans trop de houle, notamment pour passer l’île d’Aix, puis la pointe d’Ouessant. Le convoyage nous prendra quatre à cinq jours avant de rejoindre Rouen par la Seine », poursuit Renaud Barillet. Au début, l’ancien chalutier aura un emplacement provisoire pour terminer ses aménagements, puis il sera amarré à quai vers les anciens docks, à deux pas du cœur de ville ancien, à côté d’autres bateaux qui proposent déjà des animations.

« Sur le « Noé », nous allons pousser l’hybridité encore plus qu’ailleurs pour en faire un lieu de programmation artistique et musicale ; un lieu d’événements autour de l’environnement avec ateliers, expos, conférences ; un lieu muséal qui permettra de visiter le poste de commandement et la machinerie conservée ; et enfin un lieu de convivialité avec bar et petite restauration. Ce sera une petite Bellevilloise flottante ! »

Le « Noé » est parti, la place est libre pour le retour de « L’Hermione ». Rêve ou réalité, la suite le dira.

(1) Renaud Barillet et ses associés exploitent le bar de la mer sur le France 1 et la Fabuleuse cantine à La Rochelle ; le Français à Surgères ; le Zaw à Nantes ; le Bien Public à Bordeaux et sept établissements en région parisienne dont La Bellevilloise et La Rotonde.