Prévelle, à Paris: Romain Meder, première!

Pourquoi suit-on Romain Meder à la trace? Hier, en Eure-et-Loir au domaine de Primard, aujourd’hui, dans la capitale. Certes, son nom a brillé au côté d’Alain Ducasse: la «naturalité» reste son affaire, l’engagement d’un propos authentique défendu avec la sincérité du petit gars de Prévelle.

Mais, si on piste ce chef de talent, c’est avant tout pour la singularité de sa cuisine. S’il n’est pas le seul à puiser son inspiration dans la nature, à composer des menus plaidant pour le poisson, les céréales, les légumes…, ses assiettes ont un style qui le distingue. Bien à lui. Au-delà de la maîtrise technique et des partis pris évidents de la saisonnalité, du respect des producteurs, s’exprime une vraie personnalité. On sent le perfectionnisme du bosseur en perpétuelle réflexion, la droiture et l’équilibre de l’esprit clair, la hardiesse du créatif - exquis bouillon de sandre et gnocchi de riz - qui préserve les saveurs nettes, amères ou acides, des produits précisément choisis, nobles ou modestes…