Typhon aux Philippines, shutdown, République tchèque, Gaza, Claudia Sheinbaum : les informations de la nuit

Philippines : le bilan du typhon Kalmaegi monte à plus de 140 morts. Le bureau national de la défense civile a confirmé jeudi 114 décès, auxquels s’ajoutent 28 morts enregistrés par les autorités provinciales de Cebu, au centre de l’archipel, la région la plus touchée par la catastrophe, rapporte Channel News Asia. 127 personnes sont par ailleurs toujours portées disparues. Des villes entières de la province de Cebu ont été inondées mardi, les habitants grimpant sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportaient voitures, camions et même d’énormes conteneurs de marchandises. Le typhon s’est éloigné de la province occidentale de Palawan pour entrer dans la mer de Chine méridionale mercredi avant midi et se dirige désormais à toute vitesse vers le Vietnam, selon les météorologistes.
Shutdown : Washington va réduire le trafic aérien de 10 %. Le gouvernement américain a annoncé mercredi qu’il allait demander aux compagnies aériennes de supprimer des vols à compter de vendredi. Une décision justifiée par des préoccupations sur le manque d’effectifs dans les tours de contrôle et aux portiques de sécurité du fait de la fermeture partielle de l’administration. “Nous allons réduire les capacités” de vols “de 10 % dans 40” aéroports, parmi les plus fréquentés du pays, a précisé le ministre des Transports Sean Duffy. “Il nous manque 2 000 contrôleurs aériens”, a-t-il ajouté. “Cette décision est sans précédent” et pourrait notamment “affecter les opérations de fret”, souligne le Washington Post. Le journal estime qu’elle “risque aussi de chambouler les plans des voyageurs à l’approche de la période chargée de Thanksgiving”. Les États-Unis sont entrés mercredi dans leur 36e jour de blocage budgétaire, battant ainsi le record du plus long “shutdown” de l’histoire du pays.
République tchèque : le chef du parti d’extrême droite SPD, Tomio Okamura, élu président du Parlement. La formation populiste a signé lundi un accord de coalition avec le parti ANO du milliardaire pro-Trump Andrej Babis, et le parti de droite La Voix des automobilistes, et obtenu d’avoir ce poste, le troisième plus élevé après celui de Président et de Premier ministre. “Au final, même les avertissements” de son frère Hayato Okamura, député démocrate chrétien, “sont restés vains”, remarque la Frankfurter Zeitung. L’élu avait décrit Tomio Okamura comme une “personne instable” et “une grave menace” pour la sécurité du pays. “L’ascension fulgurante du chef du SPD, parti d’extrême droite connu pour ses propos racistes et ses liens étroits avec la Russie de Poutine, s’explique par les calculs politiques de […] Babis”, note le journal. “Ce dernier avait besoin des voix du SPD pour sa réélection à la tête du gouvernement, mais souhaitait éviter la présence d’une figure aussi controversée qu’Okamura au sein de son propre cabinet. Le reléguer au poste essentiellement honorifique de président du Parlement constituait une solution commode pour Babis, mais qui a indigné de nombreux Tchèques”.
Israël a reçu le corps d’un otage de Gaza. Un cercueil a été remis mercredi soir par la Croix-Rouge à l’armée israélienne et au Shin Bet, le service de sécurité intérieure. Après une cérémonie militaire, il a été acheminé vers l’Institut national de médecine légale à Tel Aviv pour que la dépouille puisse être identifiée, rapporte le Times of Israel. Cet examen pourrait prendre jusqu’à deux jours, précise le site israélien. Sur les 28 corps d’otages, 21 ont déjà été rendus par le Hamas, sans compter la dépouille restituée mercredi.
La présidente du Mexique va porter plainte après une agression sexuelle en pleine rue. Claudia Sheinbaum a annoncé mercredi avoir décidé de poursuivre en justice son agresseur, arrêté mardi. Alors que la dirigeante se rendait à un événement public près du palais présidentiel, en plein cœur de Mexico, l’homme s’était approché d’elle et lui avait touché la hanche et la poitrine, tout en tentant de l’embrasser dans le cou. En portant plainte, Claudia Sheinbaum a expliqué vouloir défendre l’intégrité de toutes les Mexicaines dans un pays où le machisme prédomine. Elle a annoncé mercredi qu’elle chercherait à promouvoir les poursuites pour de tels faits dans les 32 États qui composent le Mexique. “Le harcèlement dont a été victime hier la présidente […] est un signal inquiétant qui démontre que toutes les femmes du pays, sans exception, sont exposées aux violences sexistes”, souligne El Universal. “Il met aussi en lumière la faiblesse des mesures de sécurité mises en place pour protéger la cheffe de l’État”.
Courrier International




