« Les Années cachées » du mathématicien Alexandre Grothendieck racontées par un proche

Près de onze ans après sa disparition, le 13 novembre 2014, le mathématicien réputé Alexandre Grothendieck continue de faire parler de lui grâce à la publication, ces dernières années, de plusieurs textes posthumes.
En 2022, est publié un imposant ouvrage de 1 926 pages en deux tomes, Récoltes et semailles (Gallimard), mélange de règlement de comptes avec ses pairs et de réflexions sur les mathématiques. En 2024, paraît La Clef des songes ou Dialogues avec le bon Dieu (Sandre), autobiographie autant que longue méditation personnelle.
Cette fois, ce sont des lettres inédites du scientifique qui paraissent sous le joli titre Les Années cachées (éd. Odile Jacob, 544 pages, 29,90 euros). Des échanges avec un ami, Christian Escriva, qui raconte une période moins connue de sa vie, considérée à tort comme des années de vie recluse et au bord de la folie.
Alexandre Grothendieck a eu l’air d’avoir plusieurs vies. Vie de réfugié, enfant, pendant la seconde guerre mondiale. Vie de génie des maths, couronné par la médaille Fields en 1966. Vie militante, entre la démission de l’institut IHES, en 1970, et son départ de l’une des premières associations écologistes, Survivre et vivre, en 1973. Une vie de réflexions et de méditation ensuite que racontent des lettres et surtout les souvenirs de son destinataire, Christian Escriva, qu’il a rencontré lorsqu’il était étudiant en physique à l’université de Montpellier et qui restera l’un de ses proches, jusqu’à la rupture en 1989.
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Le Monde




