J’ai tenté de me débarrasser du plastique, mais j’ai perdu la bataille

Depuis le 5 août, une centaine de délégations sont réunies à Genève pour tenter d’aboutir à un accord international contre la pollution au plastique. Les dernières rencontres, en décembre 2024, s’étaient soldées par un échec. À un niveau plus modeste, une journaliste de “The Atlantic” a tenté d’éliminer de sa vie quotidienne les matières synthétiques les plus délétères pour l’organisme et l’environnement. Elle décrit son parcours du combattant.
Poêles en Teflon, je vous ai tant aimées. Avec vous, j’en ai snacké du tofu, rôti des galettes de pomme de terre, déglacé des sauces, m’émerveillant chaque fois de pouvoir vous nettoyer d’un seul coup d’éponge. Et puis un jour, j’ai commencé à vous craindre : n’étiez-vous pas en train de me tuer à petit feu ?
Le revêtement intérieur d’une poêle antiadhésive contient du plastique. Chauffé, il peut dégager des gaz toxiques. Éraflé, il peut s’écailler et se mêler aux bons morceaux de grillé, aux savoureux grains de poivre. “Les données indiquent qu’une ingestion accidentelle de morceaux de revêtement antiadhérent n’est pas dangereuse pour la santé”, assure la société qui produit le Teflon [le géant américain de la chimie DuPont de Nemours]. Qui met tout de même en garde ses utilisateurs et les invite à modérer la température de cuisson, à utiliser une hotte aspirante quand ils cuisinent avec leurs ustensiles antiadhésifs, et à ne pas les préchauffer à vide.
D’autres données, et elles sont abondantes, indiquent pourtant que l’ingestion de plastique peut endommager les organes, perturber le système immunitaire, augmenter la rigidité de la paroi des vaisseaux sanguins ou encore augmenter le risque de maladies neurodégénératives et de ca
Courrier International