Un cas autochtone de "virus West Nile" a été détecté en France : quelle est cette maladie ?

Décidément, les moustiques nous donnent du fil à retordre cette année ! Alors que de nombreux cas de chikungunya, de dengue et même de Zika sont détectés en France métropolitaine depuis plusieurs mois, un cas de virus du Nil occidental a même récemment été signalé. Le cas, autochtone (donc contracté sur le territoire), a été détecté dans le Var à Hyères, d'après un bilan de Santé publique France publié le 30 juillet 2025. En 2024, 38 cas autochtones avaient été signalés chez l'Homme en France. L'un d'eux est décédé.
Mais quelle est cette maladie peu connue ? Le virus West Nile est transmis par les moustiques. Pas les moustiques tigres comme pour le chikungunya ou la dengue, mais ceux du genre Culex, le plus commun. Ces moustiques sont "implantés dans l'ensemble de la France hexagonale" et sont actifs "entre les mois de mai et de novembre" d'après Santé publique France.
Le virus du Nil occidental touche normalement surtout les oiseaux, mais les chevaux et les humains peuvent aussi être infectés par une piqûre de moustique. Mais "la quantité de virus dans leur sang (virémie) est insuffisante pour infecter un moustique lors d'une piqûre et permettre ainsi la transmission de la maladie", rassure Santé publique France.
Chez les personnes touchées, "dans la majorité des cas, l'infection par le virus West Nile est asymptomatique" d'après l'Institut Pasteur. En cas de formes symptomatiques, la maladie se manifeste par "l'apparition brutale d'une fièvre importante après 3 à 6 jours d'incubation. Cette fièvre est accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d'une toux, d'un gonflement des ganglions du cou, et souvent d'une éruption cutanée, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhées et de symptômes respiratoires", liste l'Institut Pasteur.
Dans certains cas rares, des complications - notamment neurologiques - peuvent survenir. La maladie peut même être mortelle, "principalement chez les adultes séniors" et les personnes immunodéprimées d'après l'Institut Pasteur. Il n'existe pas de traitement pour soigner le virus du Nil occidental, seulement des traitements symptomatiques. Il n'y a pas non plus de moyen de prévention spécifique pour l'Homme, en dehors de la protection contre les moustiques.
L'Internaute