Santé. Âge, sexe, région... cinq idées reçues sur les effets des fortes chaleurs sur votre santé

Une canicule précoce menace une grande partie du pays en cette fin de semaine : la température devrait dépasser les seuils caniculaires dans trois quarts des départements - reste à connaître la durée de l'épisode.
Santé Publique France (SPF) vient de publier les résultats d'une étude sur 16 361 passages aux urgences de 16 050 personnes, entre le 1er juin et le 15 septembre 2023. Les données sont issues de « iCanicule », un indicateur composite qui agrège les 11 diagnostics possibles en lien avec la chaleur durant tout l'été (hyperthermie, déshydratation, hyponatrémie...).
L'étude a concerné les passages enregistrés sur toute la période, et pas seulement pendant les quatre périodes de vigilance orange canicule.
Sans surprise, en cas de fortes chaleurs, SPF observe que la déshydratation frappe surtout les jeunes enfants (près de la moitié des patients de moins de 6 ans passés aux urgences). Chez les plus âgés, c'est l'hyponatrémie (baisse de la concentration de sodium dans le sang) qui concerne un tiers des plus de 60 ans - loin devant l'hyperthermie et la déshydratation.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus Flourish (plus d'informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix
Mais entre les deux, le risque n'est pas nul - loin de là : plus de la moitié des 6-49 ans admis aux urgences ont souffert d'hyperthermie (coup de chaleur). Cette forte proportion « peut s'expliquer par le défaut de perception de risque pour soi-même et des conditions d’exposition contrainte ou choisie » (activité professionnelle, exposition volontaire, etc), indique Santé Publique France. En clair, des personnes qui ne se sentent pas menacées par la chaleur et/ou en ignorent les risques.
Personne n'est à l'abri des conséquences des fortes chaleurs, mais les effectifs restent incomparables : sur plus de 16000 passages, SPF a dénombré 1042 enfants de moins de 6 ans et 11242 adultes de 60 ans et plus. Entre les deux, « seulement » 3783 personnes de 6 à 59 ans. La tranche d'âge la moins touchée est celle des 30-39 ans, avec 6,5 passages aux urgences pour 100 000 habitants: c'est cinq fois moins que pour les jeunes enfants, et 30 fois moins que pour les plus de 80 ans.
Santé Publique France rappelle que « chez les plus âgés, la présence fréquente de pathologies chroniques » peut être « aggravée » par les fortes chaleurs, et que les « traitements médicamenteux peuvent augmenter la sensibilité à la chaleur » ou voir leur efficacité « altérée par des températures élevées ».
2. Les femmes plus touchées que les hommesS'il n'y a pas vraiment de surprise quant à l'âge des patients, il existe aussi une vraie différence selon leur sexe : les femmes sont, globalement, plus concernées que les hommes.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus Flourish (plus d'informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix
Sur l'ensemble de la population étudiée, les chiffres sont sans appel : moins de 22 passages aux urgences pour 100 000 habitants chez les hommes, près de 27 chez les femmes - c'est 23% de plus pour ces dernières.
Mais cela semble surtout refléter une pyramide des âges qui, historiquement, est surtout « favorable » aux femmes : de 0 à 69 ans, les passages aux urgences en lien avec la canicule concernent nettement plus les hommes que les femmes. C'est surtout vrai chez les 30-39 ans, avec 70% de passages en plus pour les hommes. C'est seulement au-delà de 70 ans, en particulier chez les 80-89 ans, que les choses s'inversent.
3. Aux urgences surtout... près de chez soiLa quasi-totalité des patients (98,1%) ne s'est présentée qu'une seule fois aux urgences en lien avec la canicule. Et malgré les vacances, plus de 90% des passages ont été effectués dans la région de résidence - à part en Corse (68,6%). Cela peut s'expliquer par la durée relativement courte des séjours par rapport à la longue période étudiée (trois mois et demi), mais aussi par des vacances prises dans sa propre région, ou encore par une activité professionnelle qui expose particulièrement à la chaleur. En congés, la population est aussi plus à même de choisir ses heures, jours et conditions de sortie que pendant le reste de l'année.
4. Le nord et l'est (aussi) très concernésPour l'ensemble de l'Hexagone, on a recensé 24,4 passages aux urgences pour 100 000 habitants, avec de fortes disparités selon la région de résidence.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus Flourish (plus d'informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix
À âge constant (taux standardisé) les taux régionaux d’admission sont globalement supérieurs à la moyenne nationale dans la moitié sud, avec un record pour la Corse (41,1). Mais les régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Hauts-de-France affichent aussi des taux supérieurs à la moyenne nationale.
Ainsi, Bourgogne-Franche-Comté occupe la deuxième place avec près de 35 passages aux urgences pour 100 000 habitants, soit 10 points de plus que la moyenne nationale.
5. Des hospitalisations fréquentesVous pensiez quitter les urgences rapidement après être venu pour une déshydratation ou un « coup de chaleur » ? Erreur : dans la majorité des cas (62%), l'admission aux urgences est suivie par une hospitalisation.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus Flourish (plus d'informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix
C'est évidemment plus vrai chez les plus jeunes (62,8% chez les moins de 6 ans) et chez les plus âgés (jusqu'à 83% des plus de 90 ans) mais c'est assez fréquent chez les autres également. Ainsi plus de la moitié des 40-59 ans et plus du quart des 30-39 ans passés aux urgences en lien avec la canicule ont été hospitalisés. C'est même près d'un tiers chez les 6-19 ans.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d'informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix
A l'occasion de cette nouvelle vague de chaleur précoce, les autorités sanitaires rappellent les bons comportements à adopter pour se protéger - pour les plus fragiles mais aussi pour l'ensemble de la population : boire beaucoup d'eau, éviter l'alcool, rester à l'ombre et/ou au frais le plus possible, surtout aux heures les plus chaudes de la journée, éviter l'activité physique dans des conditions trop chaudes.
Le Bien Public