Plus besoin d'ordonnance, tous ces Français peuvent consulter des kinés sans voir un médecin avant

Plus besoin de passer par la case médecin ! En France, plusieurs textes de loi permettent aux patients d'aller voir un kinésithérapeute sans ordonnance, sous conditions. Le plus récent, un arrêté publié au Journal Officiel le 6 juin 2025, a mis en place une expérimentation, prévue pendant 5 ans, qui élargit l'accès direct à certains masseurs-kinésithérapeutes dans 20 départements.
Les kinésithérapeutes concernés sont ceux qui exercent dans une CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé). Il s'agit notamment de professionnels n'exerçant pas au sein d'une structure. Les kinésithérapeutes qui exercent dans un des départements concernés et qui souhaitent participer à l'expérimentation doivent déclarer leur participation. La liste des kinésithérapeutes autorisés sera ainsi publiée sur les sites internet des agences régionales de santé des départements d'exercice.

Le nombre de séances sera limité à 8 si le patient "n'a pas eu de diagnostic médical préalable" d'après le décret du 27 juin 2024 précisant les conditions de l'expérimentation. Celui-ci sera ainsi orienté vers un médecin "dès lors qu'un diagnostic ou un avis médical s'avère nécessaire". Par contre, pour les patients qui ont déjà eu un diagnostic médical, le nombre de séances ne sera pas limité. Le compte-rendu des séances devra être adressé au patient et à son médecin traitant dans le cadre du dossier médical partagé. Si ces conditions sont remplies, les séances seront prises en charge par l'Assurance Maladie comme c'est le cas avec une ordonnance, d'après l'Ordre national des masseurs-kinésithérapeutes.
Les 20 départements concernés par l'expérimentation sont : l'Aude, les Deux-Sèvres, les Côtes d'Armor, le Gers, la Haute-Corse, le Haut-Rhin, l'Isère, le Loiret, la Martinique, Mayotte, la Meurthe-et-Moselle, le Nord, la Réunion, le Rhône, la Seine-Maritime, le Tarn, le Var, la Vendée, l'Yonne et les Yvelines.
Cette expérimentation devrait simplifier le parcours de soins, et faire gagner du temps aux patients ainsi qu'aux médecins. Elle permettra aussi de mettre en place une prise en charge plus rapidement, ce qui augmente les chances de guérison. Pour le premier syndicat des kinésithérapeutes, le FFMKR, "il s'agit d'un pas de plus vers un accès direct à la kinésithérapie généralisé".
Il était déjà possible depuis une loi publiée en mai 2023 d'aller voir sans ordonnance et partout en France un kinésithérapeute exerçant dans des structures comme les centres hospitaliers et autres établissements de santé. Le nombre de séances est également limité à 8 sans diagnostic médical.
L'Internaute