Dans le rouge depuis 2020, Euroapi, ex-filiale de Sanofi va recevoir jusqu’à 140 millions d’euros d’aide publique

Le spécialiste des principes actifs pharmaceutiques Euroapi, ex-filiale de Sanofi qui poursuit son plan de redressement, a annoncé, mardi 29 juillet, un accord avec le gouvernement portant sur une aide publique pouvant aller jusqu’à 140 millions d’euros. Le fabricant français a également annoncé avoir réduit ses pertes au premier semestre.
« Le gouvernement français et Euroapi ont signé, le 28 juillet 2025, un accord contractuel pour une aide publique pouvant aller jusqu’à 140 millions d’euros afin de soutenir les investissements » liés au projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) consacré au secteur pharmaceutique, rapporte l’entreprise dans un communiqué.
Dans le rouge depuis 2020, Euroapi a vu ses résultats se détériorer en 2023 et a lancé en 2024 un plan stratégique sur quatre ans visant à rationaliser ses activités et céder certains de ses six sites industriels.
L’entreprise a été mise en difficulté en 2024 par l’arrêt de son site de Brindisi, en Italie. Elle a cédé, à la fin de juin, son usine de Haverhill (Royaume-Uni) et ses 160 emplois à la société britannique Particle Dynamics. La plus-value de cette cession a affecté l’excédent brut d’exploitation « à hauteur de 4,7 millions d’euros » sur le premier semestre, souligne Euroapi, qui emploie désormais 3 270 personnes.
Le groupe a réduit sa perte nette à 28,5 millions d’euros sur la première moitié de l’exercice, comparée à une perte de 34,8 millions d’euros sur la même période un an plus tôt. Son chiffre d’affaires semestriel a reculé de 8,2 %, s’établissant à 412,1 millions d’euros, en raison notamment d’une diminution des ventes à son ancienne maison mère Sanofi.
Euroapi s’attend désormais à un chiffre d’affaires annuel « en baisse modérée » plutôt qu’en « légère baisse à stable » prévue initialement. Il a confirmé son objectif de rebond cette année de la marge d’excédent brut d’exploitation, qui devrait se situer entre 7 % et 9 % du chiffre d’affaires, visant cette fois « le haut de la fourchette ».
Le Monde avec AFP
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