Côte-d’Or. « Il y aura des licenciements » : pourquoi la plupart des pharmacies ferment le 16 août

« La fermeture du samedi 16 août s’impose comme une nécessité. »
C’est l’appel lancé par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), expliquant que « l’accès limité aux pharmacies du jeudi soir (14 août) au lundi matin (18 août) vise à illustrer auprès du grand public et des décideurs politiques l’impact que représenterait la disparition des pharmacies de proximité ».
Selon le syndicat, la menace viendrait d’un arrêté modifiant - à la baisse - le plafond de remise sur les médicaments génériques auprès des laboratoires, qui avait déjà provoqué une première mobilisation début juillet.
Une mesure impliquant « un manque à gagner conséquent » selon Pierre-Olivier Variot, pharmacien à Plombières-lès-Dijon et président national de l’USPO.
« On estime la perte à près de 320 millions d’euros, il va forcément y avoir des licenciements. Près de 30 % des pharmacies ont aujourd’hui une trésorerie compliquée. Toutes ne vont pas fermer, mais il y aura des fermetures », alerte le Côte-d’Orien, tout en déplorant que cette décision du gouvernement ait été prise « de force et sans contestation ».
Selon le représentant de l’USPO, une très grande partie des pharmacies devraient baisser le rideau ce samedi 16 août en guise de protestation, avant d’autres actions prévues le mois suivant.
« Là, ce n’est pas une grève, juste une fermeture. En revanche, une journée de grève est prévue le 18 septembre, puis il y aura d’autres fermetures tous les samedis », indique-t-il, en appelant au dialogue avec le gouvernement, non seulement pour « faire sauter cet article », mais plus globalement afin de « revoir le mode de rémunération des pharmaciens ».
Près de 30 % des pharmacies ont aujourd’hui une trésorerie compliquée.
Pierre-Olivier Variot, président national de l’USPO et pharmacien à Plombières-lès-Dijon
Le Bien Public