Ce Lot-et-Garonnais va parcourir 865 km dans les Pyrénées à la mémoire d’un ami

Christophe Bigeon, Montjoyard, se lance dans un défi sportif extrême à travers les Pyrénées : marcher 865 km en moins de 17 jours. Un challenge, comme il a déjà fait il y a deux ans, pour porter haut les couleurs d’associations qui lui sont chères
À partir du 1er août, au départ du fort de Bellegrade de Perthus, les randonneurs pourront apercevoir le Montjoyard Christophe Bigeon s’enfoncer dans les sentiers des Pyrénées. Le quadragénaire s’est inscrit pour la deuxième fois à la course Transpyrénéa, organisée par l’association Raid Sahara organisation. Une traversée intégrale des Pyrénées d’est en ouest, qui regroupe plus de 100 ultra-trailers en semi-autonomie. « Un défi hors-norme », selon le président de l’association, Cyril Fondeville.
« J’aime bien me lancer des défis »Le sportif n’en est pas à son premier essai : ultra-trail, triathlons… C’est un adepte du dépassement de soi. « J’aime bien me lancer des défis un peu extrêmes, pour me challenger ». En 2023, Christophe Bigeon avait couru pour l’association Lovely Solidarity, qui aide les femmes après une opération pour un cancer du sein. Cette année, il porte désormais aussi les couleurs jaunes d’Oligocyte, une association qui lutte contre les tumeurs cérébrales.
Un engagement qui lui tient particulièrement à cœur. « Mon meilleur copain est décédé d’une tumeur au cerveau. On avait l’habitude de faire beaucoup de sport ensemble. C’est pour lui rendre hommage ». Un moyen pour ce dernier de mettre en lumière « des organismes dont on n’entend pas assez parler » par le biais d’un raid qui met l’accent sur la solidarité. Ici, ni chronomètre, ni classement.
Faire mieux qu’en 2023Celui qui avait déjà parcouru plus de 450 km lors de la saison 2023 compte bien doubler le kilométrage cette année. « J’étais bien préparé, mais j’en ai tiré plusieurs enseignements qui vont m’aider à être plus efficace cette fois-ci. » Parmi les erreurs de l’an dernier : un sac trop lourd (15 kilos) et une méconnaissance du parcours. « À la fin des huits jours, ma femme ne m’avait jamais vu dans cet état. J’étais épuisé et très amaigri. »
Première leçon : ménager son corps pour doubler la distance. « Le plus important, c’est de penser à ceux qui ne peuvent pas courir. C’est ça qui me donne la force d’avancer. »
SudOuest