"Un endroit central, rassurant, sécurisé et accessible": une maison refuge pour les femmes et les enfants victimes de violences à Cagnes-sur-Mer

C’est le premier établissement de ce type dans l’ouest du département (1) (2). Un endroit qui réunit différents professionnels dans un même lieu, au 75 avenue Cyrille-Besset à Cagnes-sur-Mer (3), et exclusivement dédié aux femmes et aux enfants victimes de violences conjugales ou intrafamiliales.
Cette maison régionale des femmes devrait ouvrir en octobre 2025.
"Ce n’est pas un hébergement d’urgence, c’est un accueil de jour où on trouvera un psychologue, un juriste, un travailleur social, etc. et probablement des permanences des forces de l’ordre pour réaliser des dépôts de plainte sur site", projette Alexia Krisanaz, directrice générale d’Harpèges, en charge de ce projet.
"Il suffit de pousser la porte""L’avantage d’un lieu comme celui-ci est qu’il y a un coordonnateur de parcours pour éviter de répéter à chaque interlocuteur son histoire, pointe Alexia Krisanaz. Il suffit de pousser la porte et les victimes trouveront un accompagnement avant, pendant et après une plainte et avant, pendant et après un procès."
La première pierre de cette maison régionale des femmes a été posée vendredi 11 juillet.
"Elle comprendra deux espaces collectifs, six bureaux et un lieu d’accueil, décrit Alexia Krisanaz. Cet espace a été pensé comme un endroit central, rassurant, sécurisé et accessible. Les femmes et leurs enfants y seront accueillis sans jugement et avec bienveillance par une équipe pluridisciplinaire. Les services sont confidentiels et gratuits. Ce n’est pas qu’une promesse. Ce sont des professionnels très aguerris."
La maison régionale des femmes est soutenue par la Ville de Cagnes-sur-Mer, le Département, la Région et l’État. "Nous allons travailler de concert avec les services judiciaires, de santé, de sécurité et les associations spécialisées", annonce la directrice générale d’Harpèges.
"Il faut alors trouver la ressource pour parler"Que faire si vous êtes victime de violences conjugales ou intrafamiliales? "Pour que tout s’enclenche plus facilement, le mieux est de déposer plainte. C’est un des meilleurs moyens pour être orienté vers un soutien psychologique et juridique. Mais parfois on n’est pas prêt à déposer plainte. Il faut alors trouver la ressource pour parler à un médecin de famille ou à d’autres professionnels (hôpital, CCAS, PMI, associations spécialisées comme L’abri côtier à Nice, Montjoye à Nice, Parenthèse à Antibes, Parcours de femmes à Cannes ou Harpèges à Grasse)", livre Alexia Krisanaz.
Il existe également des numéros de téléphone d’écoute: le 39.19 pour les femmes et le 119 pour les enfants.
1. Maison des femmes de l’hôpital L’Archet au 151, route Saint-Antoine-de-Ginestière à Nice. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h. 04.92.03.21.10. [email protected]
2. Maison régionale des femmes Pass’r’elles au 6, rue Tonduti-de-L’Escarène à Nice. Ouvert du lundi au mercredi de 9h à 17h, le jeudi de 9h à 12h30 et le vendredi de 9h à 15h45. 04.97.13.39.46. [email protected]
3. Maison régionale des femmes au 75, avenue Cyrille-Besset à Cagnes-sur-Mer. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h. 04.93.90.85.66. [email protected]
Nice Matin