"Ça provoquera des fermetures": pourquoi les pharmaciens appellent à la grève en plein mois d’août?

Les pharmaciens font entendre leur colère et pourraient fermer le rideau en plein mois d'aôut. Pour protester contre une nouvele mesure qui pourraient avoir des conséquences sur la surive de leurs officines, les syndicats de pharmaciens appellent à la grève dès le 16 août.
Alors qu'ils bénéficiaient d'une remise allant jusqu'à 40% sur les commandes en gros de médicaments génériques, depuis ce 1er août, celle-ci a été réduite, à 20%. Et cela pourrait avoir de réelles conséquences sur les officines.
"Il faut qu'on montre à l'Etat que si ces mesures désastreuses entrent en application, cette perte menacera des emplois et provoquera des fermetures", lance Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, au micro de RMC.
Ces annonces sont d'autant plus dommageables pour les pharmacies, car une part d'entre elles évoluent déjà avec des difficultés financières.

"Il y a aujourd'hui à peu près 30% des officines qui ont une trésorerie très tendue sur tout le territoire" raconte Pierre-Olivier Variot, qui craint que de nombreux établissement s'appauvrissent et ne finissent par mettre la clé sous la porte.
Selon l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), la grève doit alerter l'Etat sur les "difficultés majeures" que provoquera cette baisse. D'après Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats des pharmaciens d'officine (FSPF), le manque à gagner serait équivalent à 600 millions d'euros par an.
Au total, en France, 800 officines seraient menacées de fermeture.
RMC