L’UFC-Que Choisir fait son classement des meilleurs tee-shirts

L’industrie textile dégaine des slogans «durables» mais continue de produire massivement et polluer. Elle représente encore aujourd’hui 8 % des émissions mondiales de CO2 selon l’Ademe. Pour nous aider à y voir plus clair, l’UFC-Que Choisir a décidé de s’attaquer à un incontournable du vestiaire : le tee-shirt. L’association de consommateur a testé fin octobre 22 marques pour mesurer résistance, déformation et tenue des couleurs après lavage. Le classement prend aussi en compte la traçabilité des matières, la clarté des informations fournies aux consommateurs et la transparence des procédés de fabrication. L’association a attribué des scores précis à chaque critère pour générer le classement le plus objectif possible, complété par des mesures pratiques comme le maintien de la forme du col ou l’épaisseur du tee-shirt.
Les résultats sont sans appel : les hauts de certains géants de la fast-fashion s’effondrent dès le premier lavage, révélant l’écart entre discours publicitaire et réalité. Shein (classé 19e avec une note 11,2/20), H & M (21e avec 7,8/20) et Primark (22e avec 7,3/20) ferment la marche. A l’inverse, les marques françaises comme Asphalte (1er avec 16,5/20), Armor Lux (2e avec 16,3/20) et American Vintage (3e avec 16,3/20) se distinguent. Vantant confection européenne et pratiques responsables, ils combinent aussi des tissus épais, du coton bio, des cols renforcés, des coutures solides et des teintures durables, garantissant que les tee-shirts traversent les années sans vriller ni perdre leur couleur ou leur forme.
Dans le cas de la marque Asphalte leader du classement, la précommande est devenue un levier anti-surproduction : le vêtement n’existe que si un client l’achète, réduisant gaspillage et coûts inutiles. Les tee-shirts les mieux notés s’achètent entre 29 euros (en précommande chez Asphalte) et 45 euros. Ce prix est jugé raisonnable face à leur longévité et à l’impact social et environnemental réduit mais pas si évident à expliquer au consommateur quand on sait qu’il peut acheter un haut parfois dix fois moins cher. Ce type de classement permet ainsi de rappeler la différence entre un vêtement conçu pour durer et des fringues jetables.
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