Worth, l’homme qui a inventé la haute-couture

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PORTRAIT - Et si cette spécialité française que le monde nous envie, était une invention anglaise ? Elle est en tout cas celle d’un Anglais, comme le démontre avec brio une magnifique exposition présentée durant tout l’été à Paris, au Petit Palais.
Exemplaire Charles-Frederick Worth… La biographie de ce génie novateur né en 1825 se lit comme un roman pour la jeunesse d’autrefois, moral, édifiant, qui s’achève, comble d’allégresse, par la transmission de la firme aux fils mêmes de son fondateur. Issu d’une famille modeste, le jeune Worth (prononcez alors à l’anglaise : « Oueursss ») fait ses classes chez un détaillant londonien. Il ne s’y ennuie pas. Il apprend. Son temps libre, il le passe à la National Gallery, où il s’abîme dans la contemplation de reines à fraises et de ducs à brandebourgs – plus tard, dans son atelier parisien, il épinglera des gravures de costumes d’apparat de toutes les époques… La lecture assidue de L’Estafette des modes, une gazette parisienne, le convainc de traverser le Channel. Ce qu’il fait en 1845.
À Paris, le marchand de confection Gagelin l’embauche en qualité de commis. Il passe bientôt premier commis, avant qu’en 1853 Gagelin l’associe à son affaire. Encore deux ans, et une traîne de cour…
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lefigaro