Shady Lewis, la nuit dévastée
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On ne s’ennuyait déjà pas dans le premier roman de Shady Lewis traduit en français, Sur le méridien de Greenwich, histoire douce-amère d’un immigré égyptien en butte aux préjugés occidentaux. Brève histoire de la Création et de l’Est du Caire, un titre qui n’est absolument pas bref, ne laisse pas le temps de souffler. Le même imaginaire est à l’œuvre : des sujets graves voire dramatiques dans un récit au plus près du quotidien des personnages et de la dérision coulée dans les fissures. Les épisodes de la Création (comme dans le roman précédent, on est chez des Coptes) s’entrelardent avec une odyssée nocturne dans les rues du Caire, qui va s’embraser d’émeutes. Une manière de confronter la morale au réel. Tout est raconté du point de vue du jeune adolescent tiré derrière elle par une mère corpulente et déterminée.
Quelle nuit… Elle commence par un dîner à la maison dans la rue 30 du quartier de Masakèn à l’est de la capitale égyptienne avec l’oncle Raga’i et tante Helena arrivés à l’improviste. Oum Sharif bricole un repas. A table, l‘oncle recycle une anecdote «qu’on écoutait avec le même étonnement que la première fois, et dont le retour
Libération