«La Diplomate» saison 3 : consul pour durer

Voilà trois ans que Kate Wyler, femme d’action et d’influence spécialisée dans le Moyen-Orient, est retenue dans un poste d’apparat non désiré, celui d’ambassadrice américaine à Londres (elle aurait préféré l’Afghanistan), et dans un mariage encore moins habitable : celui qui la lie depuis dix ans à un ex-ambassadeur aussi brillant qu’ingérable, que sa dépossession de tout mandat ne dissuade aucunement de continuer de jouer le coq du grand poulailler diplomatique, où sa haute réputation et son affabilité le font souvent passer devant sa propre femme.
La Diplomate est certes une série américaine, de production Netflix ; mais c’est aussi, par acculturation naturelle, une série quelque peu britannique, où l’on peut notamment voir dans cette troisième saison le suicide le plus anglais jamais vu (une boîte d’antalgiques lourds avalés un par un, sans empressement, entrecoupés de gorgées de thé). C’est en tout cas une manière possible d’expliquer son évident supplément de qualité, qui la détache au premier regard du tout-venant de la plateforme : une certaine orfèvrerie dans l’équilibre des cadres et le travail des lumières, trah
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