Aya Nakamura (4/5) : Aya avant Nakamura

Déjà reconnue en France et en dehors, la renommée de la chanteuse a explosé après la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. Retour sur les débuts d'une jeune Malienne de Seine-Saint-Denis devenue une star internationale.

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Avant d'embrasser une carrière de chanteuse, Aya Nakamura a hésité. Elle a d'abord suivi des études de mode, "mais ça a cessé de me plaire, alors j'ai chanté", indique-t-elle. Il faut dire que la musique fait partie de sa vie depuis toujours, puisque sa mère est descendante d'une lignée de griots, ces conteurs et poètes traditionnels africains, qui transmettent la culture et l'histoire de leur pays à travers les chansons. "Ça se transmet de famille en famille, tu nais griot en fait", raconte la jeune femme.

"Étant petite, j'ai toujours regardé ma mère chanter, faire ses mélodies magiques, aller dans les aigus et dans les graves, des flows incroyables !"

Née à Bamako, au Mali, le 10 mai 1995, sa famille s'installe rapidement en France, à Aulnay-sous-Bois. Aya demandera la nationalité en 2017 et l'obtiendra quatre ans plus tard. Très discrète sur son enfance, elle a confié récemment avoir été retirée à ses parents pour être placée en foyer, à cause de relations très compliquées avec son père.

C'est à 19 ans, en 2014, qu'elle publie pour la première fois sur Facebook l'une de ses créations. Elle signe "Nakamura", un nom emprunté à un personnage de sa série préférée, Heroes, qui a le pouvoir de voyager dans l'espace et dans le temps. Et un jour, l'une de ses œuvres dépasse le million de vues sur YouTube. "Le lendemain, je vois plein de partages, plein de likes, j'ai eu peur", raconte-t-elle, faisant part de son incrédulité avant de comprendre que les gens ont tout simplement aimé sa musique.

Le premier véritable tube arrive quelques semaines plus tard, Comportement. "Je crois que c'est là où j'ai commencé à me dire vraiment 'je suis une chanteuse et pas seulement une meuf qui fait de la musique'", confie-t-elle. Elle se fait alors repérer par Warner Music, cache le fait d'être enceinte pour être signée, et son album sort un an plus tard, en 2017. Journal intime sera certifié disque d'or en France.