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"Mon défi sera de m'amuser et de faire passer un bon moment aux gens", confie Shy’m, présentatrice de la cérémonie de clôture du Festival TV de Monte-Carlo

"Mon défi sera de m'amuser et de faire passer un bon moment aux gens", confie Shy’m, présentatrice de la cérémonie de clôture du Festival TV de Monte-Carlo

Est-ce que vous pouvez me parler de votre rôle dans ce festival ?

Je serai maîtresse de cérémonie aux côtés de Ricky Whittle. Je suis venue il y a deux ans en tant que remettante. Donc j'ai une petite idée de la mécanique, de ce qui va se passer. C'était un très bel événement. C'est prestigieux, c'est excitant. Et puis je suis à côté de quelqu'un qui l'a déjà fait, qui est très professionnel, très généreux, qui met à l'aise, qui donne confiance. Donc mon défi sera de m'amuser et de faire passer un bon moment aux gens.

Vous avez une actualité plutôt chargée en dehors de ça. Il y a la comédie musicale Chicago, le tournage de la saison 2 de Cat’s Eyes pour TF1, Drag Race sur France 2. Comment on arrive à jongler tout ça ?

On se prépare au jour le jour, en fonction du planning et aussi de mon rôle de maman. C'est très vertigineux quand on voit le planning. Et puis finalement, on se rend compte que c'est possible. Parfois c'est un peu plus ardu certains jours, parce qu'il y a la fatigue mais c'est tellement excitant, tellement séduisant tous ces projets que forcément, j'ai toujours l'énergie qu'il faut.

C'est difficile pour vous de renoncer quand il y a des projets comme ça ?

Chicago, typiquement, c'est, j'allais dire, renoncer naturellement parce que je veux avoir une autre vie avec mon petit garçon finalement. Je l'accompagne tous les matins à l'école. Je vais le chercher tous les après-midi à l'école. Là, je sais que je ne pourrais plus le faire pendant six mois. Donc forcément, est-ce qu'on a envie de vivre ces six mois ? À l'échelle d'une vie, on se dit que ce n'est pas grand-chose. On se dit aussi que c'est le métier qu'a sa maman, donc il va falloir qu'il s'y habitue. Effectivement, c'est irrégulier, les années ne seront jamais les mêmes. Mais là, il est assez grand pour comprendre à peu près tout.

Aujourd’hui je l'envisage mieux à son âge, quatre ans, que lorsqu'il avait un an et demi et que je suis partie tourner plusieurs mois. Et puis, il faudra juste créer un cocon aussi confortable avec la famille, les amis, qui sera juste différent.

Au début de votre carrière, vous aviez expliqué que votre pseudo venait de Shy, timide. Aujourd'hui, vous présentez une cérémonie de clôture, vous allez faire Chicago. C'est une belle revanche sur votre timidité ou est-ce que c'est encore en vous ?

Je pense que je l'ai encore en moi, c'est certain, parce que je suis plus anxieuse que d'autres qui font le même métier que moi. J'ai besoin de beaucoup de concentration, d'être seule avec moi-même justement pour surmonter cette peur, ce vertige, cette non-envie. Parfois, je me demande pourquoi je m'inflige ça. Et en même temps, à chaque fois que je ressors et que je suis satisfaite de ce que j'ai fait, c'est un petit pied de nez à la jeune fille que j'étais, qui se disait qu'elle serait incapable d'aller juste prendre le bus sans avoir honte. C'est beau de pouvoir se surmonter soi-même, surmonter ses peurs, de ne pas s'écouter et surtout avoir le courage de le faire. Je crois que c'est ce que j'ai envie d'inculquer à mon fils, c'est le courage de la vie.

Concrètement, la préparation d'un spectacle de Broadway comme Chicago, ça demande quoi comme sacrifice, effort ou préparation ?

Que de sacrifices ! Ça demande de se mettre dans une vie que je n'ai jamais connue auparavant, c'est-à-dire que même dans mes moments les plus intenses, de tournées, de scènes, de promos, etc., j'étais toujours chef d'orchestre. Et je pouvais toujours choisir de faire ou de ne pas faire, ou d'arranger sur un de mes shows, de me dire « cette choré là, ce soir, je ne la sens pas » ou « là, je suis fatiguée, je fais chanter les gens ». Là, je sais que je n'ai pas le droit à ça, parce que je suis au service d'une création, d'une œuvre d'art, et je fais partie d'un ensemble. Je suis un pion dans tout ça, et donc ce sera la première fois pour moi où il va falloir être aussi performante en chant, en danse et en acting, et en plus en même temps. Donc ça va être une préparation de toute façon physique d'athlète de haut niveau à travailler le cardio, et puis c'est aussi pouvoir durer dans la longévité.

Quand je me suis retrouvée à côté de Johnny Hallyday, à chanter « Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? », je n'étais pas très fière

Sur le papier, c'est le défi le plus important de votre carrière pour l'instant ?

Je ne crois pas parce que les défis d'une carrière c’est justement de durer longtemps, de toujours exciter les gens avec une nouvelle chanson. Quand je me suis retrouvée à côté de Johnny Hallyday, à chanter « Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? », je n'étais pas très fière, j'avais hyper peur aussi. Donc ce sont des peurs qui sont placées à différents endroits. Je n'ai pas l'impression que ce soit plus gros, mais j'ai l'impression que c'est aussi gros.

Est-ce que vous pouvez nous parler de votre arrivée dans Drag Race France All Stars qui arrive le 10 juillet sur France 2 ?

Oui, c'était fou. Et en même temps, je n'en avais pas profité à sa juste valeur parce que j'étais en pleine grippe. C'était très dur cette année.

Le premier jour de tournage de Drag Race, je suis au pic de ma grippe Donc à chaque fois qu'il y avait la caméra qui était sur moi, je me concentrais pour être juste éveillée et pour avoir un discours qui faisait sens. En tant que jury permanent, il fallait quand même que je sois un peu pertinente, que je puisse les aider à évoluer, entre guillemets, dans l'aventure. Donc le cerveau devait être assez présent et vif. Donc ça a été très difficile. Et puis pendant cette même semaine, j'ai passé les castings pour Chicago. Donc je suis sortie de là, je rentrais chez moi, je pleurais, je ne pleurais plus. J'étais contente, je n'étais plus contente. Ça a été en dents de scie, c'était terrible. Sur Drag Race, je ne savais pas qu'on pouvait autant créer. C'est-à-dire que ce sont des artistes qui ont un moyen d'expression qui est tantôt la chanson, parfois la danse, évidemment, un talent de maquilleur, de styliste aussi pour certains, de coiffeur aussi. C'est tellement plein d'arts réunis et puis surtout une façon de crier qui l'on est. Parce que ce sont des personnes qui pour la plupart ont vécu des choses difficiles et qui l'ont transformé en un art. Et c'est effectivement là qu'on se rend compte qu'il faut avoir vécu pour pouvoir raconter, pour pouvoir se raconter et que ce soit fort.

De renouer avec la musique comme ça, est-ce que ça vous donne envie de vous relancer dans un projet musical à vous ?

Je n’ai jamais cessé d’avoir envie. J'ai pris ce que la vie me présentait au fur et à mesure et puis la vie m'a présenté un enfant et c'est vrai que ça m'a accaparée pendant longtemps parce que j'ai appris ce rôle pour le coup vraiment comme toutes les mamans et comme tous les pères le jour où il est arrivé. Et puis on se rend compte que quand il est là, on n'a plus trop envie d'aller sur scène, plus trop envie d'aller faire de la promo, plus trop envie d'aller dormir pendant quelques jours ailleurs. Donc oui, ça a été ma priorité et puis il a fallu du temps pour pouvoir un peu se séparer, faire d'autres choses, se rendre compte que de toute façon, c'était mieux pour nous deux que de couper un peu le cordon aussi une deuxième fois, se laisser prendre par les épreuves et les événements de la vie.

Et dans tout ça, comment on arrive à trouver un peu de temps pour aller faire Cat's Eyes 2 malgré tout ?

Eh bien, on ne dort pas (rires). C'est vrai que je fais un métier que j'aime. Je ne fais que des choses que j'aime. On est tous là, tous les comédiens, tous fatigués, mais on ne peut pas se plaindre. On a eu le musée d'Orsay rien que pour nous. On ne fait que cavaler comme des enfants dedans. C'est génial.

Est-ce que votre fils a conscience du métier que vous faites ?

Non. Il commence à en avoir conscience parce que quand on prend des photos dans la rue et qu'on les entend dire « Shy’m », forcément, il y a des questions. Je lui explique. En revanche, c'est la première fois que je l'emmène avec moi sur un événement où je travaille. Je vois qu'il est un peu étonné. Il est concentré. Il est très sage. C'est assez étonnant. Mais oui, je veux l'épargner de tout ça parce que je ne veux pas qu'il se dise qu'il a une vie un peu différente ou une maman un peu différente. En même temps, il ne faut pas non plus l'ignorer parce qu'à 4 ans, on comprend.

D’autres projets malgré l’emploi du temps surchargé ?

La musique est toujours là, en latence, qui m'attend, je vais la voir, elle reviendra. Oui, parce que 2026 célèbrera les 20 ans de carrière. Donc, ce sera difficile d'y échapper. Ça manque et en même temps, vu que c'est quelque chose qui m'a toujours effrayée d'aller sur scène et que ça fait des années que je ne l'ai pas fait j'ai l'impression que j'ai 19 ans et devoir tout recommencer, tout réapprendre. Je sais que j'ai envie de le faire, mais il y a cette angoisse qui me dit que je ne suis pas pressée. C'est certain que Chicago, être sur la scène, chanter, ça va me préparer un peu.

Nice Matin

Nice Matin

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