Un rapport révèle comment les enfants utilisent Internet en Colombie : IA, mèmes et jeux vidéo

Dans un monde de plus en plus connecté, les enfants et les adolescents passent une part importante de leur vie en ligne. Selon le dernier rapport de Kaspersky sur les centres d'intérêt numériques des enfants, 37 % des enfants colombiens passent entre trois et huit heures par jour devant un écran , un chiffre qui, selon eux, peut augmenter pendant les vacances. Que font-ils pendant tout ce temps ? De la communication avec l'intelligence artificielle à la diffusion virale de mèmes absurdes, la culture numérique des enfants est en constante évolution.

L'un des résultats les plus révélateurs du rapport est l'intérêt croissant des enfants pour l'intelligence artificielle. Plus de 7,5 % des recherches effectuées entre mai 2024 et avril 2025 concernaient des chatbots tels que ChatGPT, Gemini et Character.AI, une plateforme permettant aux utilisateurs de converser avec des robots simulant des personnages fictifs ou réels.

Cela représente plus du double de l'année précédente, où seulement 3,19 % des recherches portaient sur ce sujet. Si cette curiosité témoigne d'une adoption technologique rapide, elle présente également des risques : certains robots peuvent exposer les mineurs à des contenus inappropriés, à de la désinformation ou à des interactions émotionnellement intenses. La plupart de ces plateformes fonctionnent avec du contenu généré par la communauté et sans filtres stricts.

Bien que les mèmes ne soient pas les plus recherchés, ils révèlent une autre facette du paysage numérique des jeunes. Cette année, les mèmes « brainrot » se sont distingués par leur humour absurde et chaotique. Ces courts contenus se sont rapidement répandus sur TikTok, YouTube et WhatsApp. Parmi les plus populaires figurent l'expression italienne « tralalero tralala » et l'audio « tung tung tung sahur ».

Pour les adultes, ils peuvent sembler dénués de sens, mais pour les enfants, ils constituent une forme d’appartenance : des codes partagés qui les relient à travers les plateformes.

L'un des phénomènes émergents les plus surprenants est Sprunki , un jeu par navigateur combinant musique et éléments visuels interactifs. Les joueurs doivent bouger au rythme d'une piste audio, dans une dynamique immersive impliquant également des mouvements physiques. Son design coloré et son format rythmé l'ont rendu extrêmement populaire auprès des jeunes.

Sur Google et YouTube, Sprunki s'est classé parmi les cinq sujets de jeux vidéo les plus recherchés, aux côtés de titres bien connus comme Roblox et Brawl Stars.

Les plateformes vidéo restent en tête des recherches. Près de 18 % des recherches effectuées par les mineurs concernaient du contenu en streaming. YouTube conserve sa position d'application la plus utilisée sur Android, passant de 28,13 % à 29,77 % l'an dernier. Cependant, le changement le plus notable est la montée en puissance de WhatsApp, qui se classe désormais deuxième avec 14,72 %, dépassant TikTok (12,76 %).

Cette évolution reflète de nouvelles habitudes de communication : les enfants utilisent de plus en plus les applications de messagerie pour partager des vidéos, des mèmes et des liens avec leurs amis. Parallèlement, Snapchat et Facebook continuent de perdre de leur popularité auprès des enfants.

Pour Fabiano Tricarico, directeur des produits grand public chez Kaspersky pour les Amériques, les fêtes sont l'occasion idéale pour les parents de se rapprocher de l'univers numérique de leurs enfants. « Les tendances montrent à quelle vitesse la culture numérique des enfants évolue. Un jour, ils parlent à des robots intelligents, et le lendemain, ils fredonnent un mème inédit », a-t-il déclaré.

Parmi les recommandations que l'entreprise de cybersécurité donne aux parents pour aider les enfants et les adolescents à naviguer dans un environnement numérique sûr, on trouve :